SCALP18

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à l'aube d'une ère Sarkozienne

Nous voici donc projetés dans une nouvelle phase de régression politique.
Notre président, déjà détesté, a bien préparé et géré sa campagne.
A gauche, le temps pris pour désigner la candidate, dans la douleur et les arrières pensées, a contribué à lester la campagne de Ségolène Royal. Cela, pendant que le totalitarisme télévisé de l’UMP imprimait dans les esprits le poids médiatique du “sauveur”, venu du ghetto pour privilégiés de Neuilly.

Le “président” de la junte algérienne, M. BOUTEFLIKA, a été l’un des premiers dirigeants politiques du monde à se féliciter de l’élection de M. SARKOZY.
Elu grâce au bourrage des urnes algériennes, cette caricature de démocrate a libéré les intégristes armés, coupables de nombreux viols, d’assassinats d’enfants, de journalistes, de démocrates et de civils.
Cet homme impose aux victimes de ces terroristes de côtoyer leurs bourreaux dans le silence, sous prétexte de réconciliation nationale.
Voilà le genre de politicien qui peut se sentir proche de M. SARKOZY.
Cela ne peut pas présager d’une politique étrangère respectueuse des droits de l’Homme.
Cela est bien cohérent avec les discours de campagne construits pour flatter l’électorat fasciste et néo-pétainiste.
M. SARKOZY a demandé à ses électeurs d’être “tolérants” le soir de son élection.
Mais de quelle tolérance parle-t-il, lui qui projette la destruction des Services Publics. L’Education Nationale sera sacrifiée, dans une complète inconscience des conséquences que les suppressions de postes impliqueront pour les élèves, les parents et in fine la compétitivité de notre économie.
De quelle tolérance nous parle l’ultralibéral n°1, lui qui a participé à une politique de maintien d’un Chômage de masse, d’appauvrissement des pauvres, de criminalisation de l’immigration, pendant les 5 dernières années.
De quelle tolérance peut bien se réclamer un dirigeant politique qui fait préfacer la version italienne de son dernier livre par M. Gianfranco Fini, le dirigeant du MSI, un parti italien qui assumait, jusqu’à il y a peu, sa filiation historique avec le fascisme de Mussolini.

Les dirigeants de gauche n’ont pas su convaincre un électorat dont la lucidité est affectée par l’existence d’un Chômage de masse depuis plus de trente années.

Pour les législatives,

il nous semble indispensable de ne pas céder à la tentation de la résignation et du défaitisme.
Quelque soit la vigueur actuelle de l’UMP, l’espoir que M. Sarkozy a fait naître chez certains salariés ne pourra être que déçu.
La gauche doit se préparer aux luttes à venir, avec la conscience de ses responsabilités et accepter de remettre en cause les erreurs du passé.

- Pour que la seule famille politique capable de mettre en acte les principes de Liberté, d’Egalité et de Fraternité soit en capacité de faire entendre les voix des chômeurs et des pauvres,
- pour que les chômeurs ne soient pas désignés comme les responsables du Chômage,
- pour que l’aristocratie de l’argent ne continue pas de se substituer à la noblesse d’avant hier,
- pour que notre économie puisse reposer sur une politique de Recherche et d’Education qui ne soit pas de la poudre aux yeux :

nous appelons les électeurs à voter à gauche,
sans se laisser illusionner par des impasses politiques comme celle du parti Lutte Ouvrière qui en refusant a priori tout compromis avec le PS, ne fait que stériliser des voix de gauche au bénéfice exclusif de la droite,
et sans donner un chèque en blanc à la partie des dirigeants réformateurs qui ne veut pas reconnaître le manque de lucidité dont ils ont fait preuve lorsqu’ils ont exercé des responsabilités gouvernementales en sous-estimant l’importance de la lutte contre le Chômage et l’indispensable préservation des Services Publics.