SCALP18

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

Origines du racisme et du fascisme

Le racisme et le fascisme sont les symptômes d’une incapacité à penser rationnellement les questions politiques ; cette incapacité s’additionne fréquemment à une souffrance ou une peur se rapportant à un danger plus ou moins phantasmé, voire au rejet viscéral d’une pensée démocratique mal comprise.

Les opinions d’extrême droite sont aussi une des conséquences des injustices et des manques résultant d’un système politique qui s’affranchit des principes démocratiques. Dans ce monde libéral, le chômage, la précarité, la pauvreté sont les instruments de gouvernements qui divisent les salariés, pour pérenniser un ordre social anti-égalitaire, conformiste et sadomasochiste.
La planification du chômage ( voir à ce sujet l’ouvrage “Chômage : nous accusons” de Jacques NIKONOFF ), depuis le milieu des années 1970, reste à ce jour l’outil le plus efficace de cette politique. Il s’agissait lors des années post soixante-huitardes de reprendre en main une société dont le contrôle pouvait échapper aux dirigeants de l’époque.
Aujourd’hui, cette politique ayant largement réussi, la planification du chômage a pour but de prévenir toute contestation de gauche en maintenant dans un état de grande vulnérabilité financière la plus grande partie de la population.
Plus un être humain est pauvre, moins il est en capacité de discuter ses conditions de rémunération et de travail.
De ce point de vue, la pauvreté des uns est utile à ceux qui pensent en tirer profit.

Les médias audiovisuels jouent également un rôle important de conditionnement des esprits et de censure des critiques susceptibles d’établir les hypocrisies du système politique. Nul doute qu’ils aient, par conformisme intellectuel, facilité la progression idéologique et électorale des extrêmes droites.
Les fascistes et les racistes ont également toujours bénéficié d’une complaisance particulière chez les dirigeants de droite, dont la plupart considèrent que “l’extrême droite sera toujours préférable aux communistes”.
Ainsi, certaines organisations fascistes ont servi de réservoir de main d’oeuvre aux services secrets occidentaux, pour commettre de nombreux crimes contre la Démocratie, notamment en Afrique.

Les élections régionales de 1998 ont été l’occasion de vérifier l’enracinement de cet “esprit de famille” dans les organigrammes d’une droite très relativement classique. Les dirigeants nationaux de droite ont dû batailler contre leurs propres élus régionaux qui étaient très attachés à la construction d’alliances avec le FN.

De même, il est préférable de savoir que parmi les principaux représentants de la droite classique du département du Cher oeuvrent des personnes dont l’objectif politique reste de “réconcilier la France de Londres avec la France de Vichy”.
L’exemple du maire de Bourges, élu 2 fois de suite grâce aux voix du FN, pressé de louer une salle municipale à ce parti quelques semaines après sa première élection, nous semble représentatif de cette droite psycho-rigide.

C’est donc bien aussi la proximité idéologique qui existe entre une majorité d’élus de la droite classique et l’extrême droite qui a fortement contribué au développement de cette dernière.
La dictature économique qui sert de norme indépassable à la droite classique conduit logiquement à la dictature politique : il n’y a pas de différence de nature entre ces 2 systèmes politiques. Nous pouvons ainsi passer progressivement d’un pays peu démocratique à une dictature à façade démocratique.