SCALP18

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pour le 2ème tour des cantonales de 2011

Sarkozy a tué le front républicain.
L’élève Nicolas a réussi à dépasser le grand maître Jacques Chirac.
Le président de la France d’en haut veut faire croire que la gauche de gouvernement représente une menace équivalente à celle du Front National.
Qui va «gober» une telle énormité ?
A priori, pas l’électorat centriste, que nous ne sommes pourtant pas disposés à sanctifier.
Lors de son élection en 2007, Sarkozy avait eu l’intelligence de dire, en substance, à ses électeurs : «pour que la victoire soit belle, il faut qu’elle soit généreuse»...
nous mesurons aujourd’hui le chemin parcouru.
Certes ces élections ne sont pas terminées, un deuxième tour peut infirmer les tendances que nous devons discerner au lendemain de cette première étape.
Néanmoins, nous pouvons constater un net affaiblissement de l’UMP, au bénéfice de tous les autres partis, à l’exception du Modem.
Si nous voulons être juste, il faut reconnaître que l’UMP s’en sort très bien compte tenu des préjudices qu’elle vient d’infliger à notre pays.
Cependant, nous n’irons pas jusqu’à partager l’avis d’Hervé Novelli, ex militant du Front National passé à l’UMP, lorsqu’il a déclaré : « Il devait y avoir un effondrement, il n'en est rien ! »

La progression du FN est réelle.

Elle peut avoir été amplifiée par la forte abstention, mais l’absence de candidats frontistes dans de nombreux cantons nous incite à considérer comme probable la présence du FN au 2ème tour de la prochaine présidentielle.

L’heure est donc grave pour notre pays.
Elle est d’autant plus grave que pendant les 4 années qui ont suivi l’élection de Sarkozy, les dirigeants de la gauche de gouvernement n’ont produit aucun travail d’analyse collective de leurs erreurs passées.
Principalement, parce que la majorité d’entre eux considèrent que ces erreurs n’existent pas.

En effet, la majorité des dirigeants mais aussi des cadres du PS et d’Europe Ecologie Les Verts considèrent que l’essentiel de ce qui pouvait être fait pour lutter contre le Chômage l’a été. Les mêmes croient que les privatisations relevaient d’une «modernisation» nécessaire, et d’un indispensable abaissement du coût du travail pour augmenter la compétitivité de notre économie.
Malheureusement, ces croyances explicitent la capacité de nos élites à substituer la croyance à l’analyse rationnelle des questions économiques.

En effet, seule une politique de création massive d’emplois de services publics peut assurer le progrès économique et résorber progressivement le Chômage.

Seule une politique protectionniste peut permettre à notre économie d’éviter la concurrence déloyale des pays où les salariés sont asservis par des tyrans presque toujours soutenus par les puissances occidentales.

Mais les principaux dirigeants de la gauche de gouvernement sont persuadés que le communisme est mort avec la chute de l’URSS et que tout ce qui ressemble à une entreprise étatisée porte en soi les vices de l’ancien bloc de l’Est.
Ce prêt à penser, cette incapacité de l’Humanité à appréhender les questions politiques dans leur inévitable complexité, l’incapacité de l’Humanité à percevoir l’intérêt de l’analyse politique nous conduit à reproduire collectivement les mêmes erreurs.
Le Front National ne se développe que parce que les partis de gouvernement ont été incapables de produire une politique de progrès économique.
Le progrès économique, le vrai, rémunère le travail, il ne cherche pas en permanence à priver les salariés de la rémunération de leurs efforts.

Mais, le néo-libéralisme, et a fortiori l’ultra-libéralisme de Sarkozy, ne valorisent pas le travail, ils enrichissent les actionnaires.
Lorsqu’une entreprise privée fait du profit, ce sont les actionnaires qui reçoivent la principale part de ces bénéfices. L’argent qui va dans les poches des actionnaires ne peut pas être consacré aux indispensables investissements de l’entreprise et les actionnaires qui n’ont pas travaillé prendront la principale part des bénéfices.
Les salariés, eux récolteront des miettes, si toutefois le patron n’a pas trouvé plus rentable de faire «travailler» quelques enfants affamés du Tiers Monde qui seront payés juste de quoi survivre.
Un tel système ne peut se prétendre démocratique.

Il y a de l’argent en France.

Tout le monde peut le constater en regardant passer les grosses berlines dans nos rues.
Ce n’est pas facile de convaincre les électeurs de l’utilité de leur vote lorsque le nombre d’emplois créés sous le mandat de Jospin n’a pas atteint la moitié de ce qui était nécessaire.
Ce n’est pas facile de convaincre les électeurs de l’utilité de leur vote lorsque les privatisations d’Air France, de France Télécom, d’Autoroutes de France et de la Snecma ont été pour une large part le résultat de choix effectués par le gouvernement de Lionel Jospin.
Pendant son mandat, les services publics n’ont pas reçu les moyens d’assurer correctement leurs missions.
Difficile, de se présenter ensuite comme les défenseurs des Services Publics.
Le FN se nourrit de cette capacité qu’ont les dirigeants de la gauche de gouvernement à confondre pragmatisme économique et néo-libéralisme.
Nombreux sont ceux qui ont déjà choisi de laisser le FN accéder au pouvoir plutôt que de mener une politique de lutte efficace contre le Chômage.
Cela n’est pas acceptable.
Ce choix n’est pas moral.
Ce choix n’est pas compatible avec les valeurs républicaines.
Ce choix ne produira aucun progrès économique.
Les dirigeants politiques qui ont d’ors et déjà fait ce choix, devront être désignés comme les responsables des conséquences d’une telle catastrophe.

Ceux qui capitulent aujourd'hui devant les puissances de l’argent,

capituleront demain devant les héritiers de la France de Vichy.

Il est vrai que Sarkozy finirait presque, à lui seul, à nous consoler des misères de la gauche !
Réussir à briser le Front Républicain restera une tache indélébile sur son mandat.
Nous devons débarrasser la France de cette caricature de président qui n’aura jamais cessé de piétiner les valeurs républicaines sans lesquelles aucune légitimité politique ne saurait être construite avec ou sans vote majoritaire.
Pour cela, le vote sanction pour ce 2ème tour des élections cantonales est une première étape indispensable.
Nous appelons donc tous les républicains à voter à gauche pour ce deuxième tour des cantonales !
L’abstention profite à Sarkozy qui a donné à ses «journalistes» des télévisions contrôlées directement ou indirectement par l’UMP pour consigne de ne consacrer qu’un temps limité à ces élections qui peuvent le discréditer avant même le début de sa campagne pour les présidentielles de 2012 !

Alors, ne faisons pas de cadeaux à ceux qui doivent leurs élections à une succession de mensonges et de manipulations.

dimanche 27 mars,

Votons à gauche !

Commentaires

1. Le samedi, mars 26 2011, 18:28 par france propre

Lorsqu'il refuse le Front Républicain, Sarkozy contribue à sa propre perte, puisque chez les électeurs qui votent alternativement FN ou UMP, ce positionnement relativise le danger que représente la dynastie Le Peniste et donc la banalise d'autant plus.

L'immoralité que constitue le rejet du front républicain pourrait se retourner contre son promoteur.

Au fond, il n'y a qu'un seul cas de figure où le rejet du Front Républicain pourrait s'avérer électoralement rentable pour Sarkozy :

c'est celui où Sarkozy choisirait de s'allier avec le FN.

Une hypothèse qu'il conviendrait d'approfondir.

De nombreux cadres de l'UMP ont fait partie de cette droite qui a voulu pactiser avec le FN lors des Régionales de 1998.

La tentation frontiste ne date pas d'hier pour les gaullistes d'opérette.

Après avoir menti sur la privatisation d'EDF, le pouvoir d'achat, la valorisation du travail, la "refonte" du capitalisme, le Grenelle de l'environnement, les chiffres de l'Insécurité, les chiffres du Chômage, la préservation de la Sécurité Sociale, Sarko pourrait bien mentir une fois de plus.

Quoi de plus naturel chez un dirigeant de l'UMP ?

N'est ce pas son intouchable prédécesseur qui avait dit qu'une promesse électorale n'engage que ceux qui y croient ?

2. Le dimanche, mars 27 2011, 23:24 par Mat

Bonjour, je lisais à l'instant l'historique de ce mouvement.

Une simple question me vient à l'esprit : Pourquoi ne pas simplement adhérer au parti communiste et avoir un positionnement clair ?

3. Le lundi, mars 28 2011, 18:30 par guetteur3

La ligne politique du scalp18 me parait être claire.

Il n'est pas souhaitable, encore moins nécessaire, pour une organisation antifasciste radicale d'adhérer à un parti politique.

Encore moins, lorsque ses adhérents votent pour des partis différents !

Le scalp18 tire sa légitimité de son combat antifasciste ; pas de sa soumission à un parti.

Nos valeurs sont claires : la défense du principe de l'interdiction des organisations néo-pétainistes, la dénonciation de la planification du Chômage, la défense d'une conception de la démocratie qui place les valeurs devant le vote majoritaire, la défense des Services Publics, la lutte contre l'ultra-libéralisme en général.