SCALP18

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

élections européennes du 7 juin 2009

Le scalp18 appelle les électeurs à ne pas faire cadeau de leurs voix aux obscurantistes du FN et à utiliser le droit de vote pour frapper le gouvernement de Sarkozy là où cela fait mal.
Le principal moyen pour se débarrasser de ce gouvernement reste la sanction électorale.
C’est aussi, pour les salariés, un moyen beaucoup moins coûteux et risqué que la grève.

En 2 années d’exercice du pouvoir, le président a usé sa popularité en un temps record.
Pour l’instant, la crise a servi d’alibi pour laisser au gouvernement le temps de corriger ses erreurs les plus grossières, comme celle du bouclier fiscal.
Si ce scrutin ne constitue pas un désaveu franc et massif de cette politique, la contestation du gouvernement de droite sera beaucoup plus difficile à la rentrée de septembre/octobre.
Inversement, si l’échéance européenne exprime l’indignation de ceux qui ont vu la crise utilisée comme une opportunité pour redistribuer les richesses du pays aux amis du président, alors l’UMP pourra être neutralisée.
Même avec une télévision qui rampe devant son maître et ressort l’Insécurité dès qu’il est menacé, Sarkozy pourra être mis hors d’état de nuire, si une grève générale dure succède à une déculottée électorale.
L’enjeu de cette élection dépasse donc le cadre européen et aura inévitablement des conséquences sur la politique menée au niveau national par la droite.

Le FN parait aujourd’hui affaibli.
Malheureusement, comme pour toutes les forces de régression, la crise peut lui permettre de profiter du désespoir de chômeurs et de pauvres de plus en plus maltraités.
Il est toujours plus facile de trouver du travail à un chômeur “français” en lui donnant un emploi occupé par un “immigré” que de se poser les questions économiques de fond :
Comment la richesse économique peut elle être produite ?
D’où vient le Chômage ?
Certains n’estimeraient ils pas avoir intérêt à maintenir un chômage de masse pour mettre les salariés en concurrence ?
Inversement, pour les dirigeants de droite, le plein emploi ne constitue-t-il pas un risque politique majeur : celui de voir, comme dans les années soixante, des salariés mettre en concurrence leurs employeurs ?
Le plein emploi génère inévitablement des luttes contre l’injustice sociale, puisque la principale réalité qui empêche aujourd’hui les salariés de revendiquer, c’est précisément la peur de perdre leurs emplois ! Et il y a bien longtemps, que le quasi plein emploi des années soixante a disparu, justement après les années post 68...

Le FN peut profiter du sentiment d’abandon qui habite un grand nombre de salariés qui comprennent bien, ou qui se doutent, qu’ils vont devoir payer pour les erreurs commises par des élites imprégnées d’un système qui valorise l’égoïsme et la rapacité.
La politique du bouc émissaire ne doit pas faire illusion.

Nous appelons donc les électeurs à voter à gauche, pour le parti de leur choix, mais à ne pas se laisser aller à l’abstention, comme le silence de la télévision gouvernementale autour de ces élections nous y invite.
Sarkozy a compris que sa seule chance de limiter le désaveu électoral, c’est d’organiser le silence autour de ces élections pour obtenir l’abstention la plus forte possible.
Les électeurs ne doivent pas se laisser manipuler de cette manière, tout comme ils ont intérêt à comprendre que l’Insécurité est un thème utilisé par la droite pour dissimuler l’injustice sociale.

Commentaires

1. Le mercredi, mai 27 2009, 19:12 par guetteur3

Entre Tibéri, condamné par la Justice sarkozienne, et Lefebvre qui veut remettre les malades au boulot, l'UMP n'en finit pas de montrer l'étendue de son mépris pour le Peuple.

Les raisons de sanctionner cette famille politique ne risquent pas de manquer pour le prochain scrutin.

2. Le vendredi, mai 29 2009, 21:52 par FRONDEUR 36

Le gouvernement de Sarko ne s'en sortira pas indemne, la colère gronde de manière forte dans le coeur de beaucoup, les patrons du système capitaliste devraient se méfier de la folie humaine qui peut s'emparer de chacun des ouvriers, l'étincelle du non retour peut vite embraser les actions... Capitalistes, prenez garde, l'ombre est proche de vos âmes...

3. Le samedi, mai 30 2009, 23:31 par france propre

De quelle légitimité peut bien se réclamer un gouvernement qui enferme pour délit d'opinion ses opposants ?

Julien Coupat révèle à lui seul la nature de ce pouvoir totalitaire.

Combien de Julien Coupat ont été "oubliés" par les "journalistes" des télés sarkoziennes ?

La voyoucratie de l'UMP doit trouver une réponse démocratique à sa culture du mépris.

Nous devons mobiliser toutes les forces démocratiques de ce pays, pour que les valeurs républicaines ne soient pas piétinées davantage.

4. Le samedi, juin 6 2009, 18:38 par un scalpeu d'ailleurs..

N'est ce pas tout de même un brin réducteur et culpabilisateur de considérer que l'abstention consiste à donner sa voix à l'UMP ?
Sans vouloir rentrer dans le débat de l'utilité globale d'un vote contestataire, est-ce l'affaire d'un scalp, alors qu'il y' a des choses politiquement tellement plus importantes que l'électorat, à commencer par la pratique locale de l'autogestion et de la démocratie directe ? On a voté contre la constitution européenne, et on nous l'impose quand même. Il est peu crédible que le vote soit un acte réellement politique.

En tout cas ça rassure que cette fois ci il ne s'agisse pas d'un appel à voter PS.

Voici d'ailleurs un appel à ne pas voter PS :

Le principe même à la racine du fascisme, c'est l'idéologie sécuritaire. Le fait d'aller voter sous l'emprise de la peur, c'est mettre le doigt dans l'engrenage du sécuritaire. La philosophie du moins pire, le "vote utile", c'est rien que de la spéculation politique qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez. A l'image des industries capitalistes qui, sans se soucier de nos lendemains, produisent dans l'optique d'un accroissement de capital à court terme, quelqu' en soient les couts humains et écologiques, et spéculent sur cet accroissement, ne fondant ainsi des puissances économiques que sur des auto-prophéties financières, il suffit que le PS lance l'idée qu'il est le seul rempart à Sarko, et hop! il le devient effectivement. C'est cette forme autoprophétique de fonctionnement de la politique à toute échelle qui constitue le fondement des rapports de domination actuels, et qu'il faut détruire.
Le PS a participé à la montée du fascisme d'une manière plus insidieuse que l'UMP. Inutile de rappeler sa politique sécuritaire, c'est pas ça qui le différencie de la droite, c'est même plutôt ça qui l'en rapproche. Non, y' a pire que ça. Le PS, sous couvert d'une étiquette sociale, a pour objectif de faire croire que le capitalisme peut avoir un visage humain. C'est faux! On le sait. C'est plus de la langue de bois là, c'est le novlangue qu'ils élaborent : "Le novlangue est la langue, inventée par George Orwell pour son roman 1984 (publié en 1949). Il est une simplification lexicale et syntaxique de la langue destinée à rendre impossible l’expression des idées subversives et à éviter toute formulation de critique (et même la seule « idée » de critique) de l’État."
Y' avait qu'à entendre Ségolène prôner un "ordre juste"! Et plus radicalement, l'idée selon laquelle la valeur égalitaire consiste dans le bon fonctionnement de l'ascenseur social républicain est une aberration! S'il y' a un ascenseur, c'est qu'il y' a des étages, s'il y' a des étages, c'est qu'il y' a inégalité. La capacité des mœurs a avaler ces conneries ne témoignent que de leur manque de sens critique et de leur malléabilité. Alors c'est sûr, un ascenseur social et un capitalisme humain dans un "ordre juste", même si on y croit pas, ça nous parait plus rassurant qu'une droite "décomplexée"! Et c'est le but. Le PS c'est la maman qui rassure, l'UMP, c'est le papa qui donne la fessée. De plus la politique sécuritaire du PS n'a rien a envier à celle de l'UMP. Alors on a d'un côté une droite "décomplexée" qui ne tente pas de cacher son caractère autoritariste, de l'autre, une gauche tout aussi autoritariste, mais d'une apparence édulcorée d'un langage "social" : le Novlangue.
Je dis pas que le PS est pire que la droite, je dis que c'est la même chose. Leurs rôles politiques sont complémentaires. Voter PS n'est pas une sanction de la politique sécuritaire qui nous oppresse de plus en plus, ça n'en est qu'une articulation cyclique, ça s'appelle l'alternance droite gauche. C'est un rouage de l'autorité vieux comme le monde! C'est comme dans Le Bon, la Brute et le Truand. Les flics aussi pratique cela, y' a souvent un "gentil" et un "méchant" pour obtenir ce que l'on veut du suspect. La seule façon de sortir de l'alternance, c'est d'arrêter d'y croire. Sans quoi l'histoire se répètera, et le fascisme ressurgira encore et toujours de cette supercherie à chaque crise!

Personnellement, je perdrais pas mon temps à appeler qui que ce soit à voter quoi que ce soit. Mais votez si vous voulez, mais pas P.S, laissons la vision sécuritaire arriérée de l' antiracisme consistant à voter PS pour faire rempart au FN ou à autre chose, à SOS Racisme! Ils ont été créés pour ça!

Salutation libertaires!

5. Le mercredi, juin 10 2009, 01:09 par guetteur3

Le lendemain des élections, nous apprenons que Serge Dassault a été condamné à une inéligibilité d'un an pour avoir selon le Conseil d'Etat procédé à des achats de voix ...

L'indépendance de la Justice et de nos médias dits de service public explique certainement que cette nouvelle affaire n'ait pas été traitée avant l'élection.

6. Le jeudi, juin 11 2009, 19:14 par Union pour une Minorité de Privilégiés

Ouais ! On a gagné, on a gagné, on a gagné

Moins de 11 % des inscrits pour nicolas et moi, ouais ! on a gagné !

Plus de 59 % d'abstention, qu'est ce qu'on est bon !

Ils n'ont rien vu arriver ces pauvres français ; on éclipse les débats à la télé et hop hop hop ils ne voient même plus l'intérêt d'aller voter.

7. Le jeudi, juin 11 2009, 23:40 par la mémoire

Les abstentionnistes sont très largement majoritaires, mais leurs voix ne compteront pour rien dans la détermination du nombre de députés élus.

Les partis minoritaires n'auront pas d'élus en proportion des voix qu'ils auront reçues.

Si le gouvernement n'a pas été sanctionné, il n'a pas été plébiscité.

Le niveau historiquement élevé de l'abstention montre que le gouvernement de Sarkozy n'a pas su intéresser les électeurs à cette campagne.

Mais le voulait-il ?

La responsabilité de ce taux d'abstention incombe prioritairement au président ; c'est lui qui avait les moyens médiatiques d'organiser les débats autour de ces enjeux. Dans la mesure où l'abstention lui a profité, nous pouvons légitimement envisager l'hypothèse d'un dirigeant plus préoccupé par le fait d'éviter le vote sanction que par la construction européenne.

8. Le samedi, août 8 2009, 19:41 par théo

Elle est belle cette Europe ultra-libérale qui demande à ceux qui vivent péniblement de leur travail de rembourser des aides qu'ils avaient reçues pour pouvoir continuer à faire leur métier !

Evidemment, ils ne se sont pas trompé de calendrier ces braves technocrates ; ils n'ont pas demandé ces "remboursements" avant les élections européennes, mais juste après. Les électeurs de l'UMP feraient bien de regarder de temps en temps ce que font leurs élus.

Ils pourraient trouver quelques occasions de mettre un peu de jus de fruit dans leurs boissons alcoolisées.