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Que devons nous retenir de la vie de Maurice Papon ?

La justice française n’aura donc condamné pour complicité de crime contre l’Humanité, qu’un seul haut fonctionnaire de l’administration vichyste. Un fonctionnaire devenu élu après la 2nde guerre mondiale sans être inspiré d’avantage par les valeurs républicaines.
Un élu de la droite gouvernementale qui n’a jamais exprimé le moindre regret, tout au contraire.
Un ancien député du Cher, ancien ministre du Budget du président Valéry Giscard d’Estaing, en 1978.
Un de ces hommes qui ne reconnaissent jamais leurs crimes.
Un homme de pouvoir qui aura passé sa vie entière dans le mensonge.

Ce complice d’un crime contre l’Humanité pourtant n’était pas seul.
Il avait une famille, la droite ultra-conservatrice, celle qui préférera toujours les anciens collabos ou les néo-pétainistes aux militants républicains.

Le principal enseignement de cette vie misérable, c’est que l’extrême droite est utile aux yeux d’une large majorité des dirigeants et militants de droite.

  • Utile pour diviser les salariés en grève, entre bons français et immigrés,
  • utile pour casser la gueule aux militants de gauche, ou les intimider,
  • utile pour fournir aux services secrets la main d’oeuvre nécessaire à certains assassinats politiques ou coups d’Etats dans la France-Afrique,
  • utile pour faire assassiner des centaines de manifestants désarmés, venus avec femmes et enfants dans les rues de Paris, en octobre 1961.

Fait chevalier de la Légion d’Honneur, en 1961, par De Gaule, Maurice Papon a passé le relais politique à Serge Vinçon, qui lui même a accompagné la carrière politique de Serge Lepeltier, élu, curieusement à 2 reprises avec les voix du FN, maire de Bourges.
M. Vinçon n’a pas hésité à témoigner en faveur de Papon lors de son procès.

Cette tendance à la complaisance à l’égard des personnalités dont la vie entière est une négation des valeurs de Liberté, d’Egalité et de Fraternité, se retrouve malheureusement, chez certains dirigeants de gauche. Complaisance notamment, dans la volonté de présenter l’électorat du FN comme un électorat populiste et le FN comme un parti populiste, alors qu’il s’agit bien d’une secte néo-pétainiste.
Il reste encore tout un chemin à parcourir avant que les principes républicains ne servent effectivement à juger une vie comme celle de Maurice Papon.