SCALP18

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Rapport à la gauche plurielle

Nous refusons la rupture avec les partis de l’ex-gauche plurielle, comme la complaisance devant les graves erreurs commises par ceux-ci.
Le gouvernement de Jospin a pratiqué une politique centriste pendant 5 années consécutives ; son bilan ne pouvait donc être que négatif.
La plupart des dirigeants de la gauche refusent toute autocritique sur cette période:
nous pouvons donc craindre que les erreurs du passé ne se renouvellent.

Nous ne pratiquons pas pour autant l’amalgame que font certains entre gauche de gouvernement et droite classique. Il n’y a pas de risque de voir la gauche s’allier ponctuellement avec l’extrême droite, ce qui reste tout à fait possible avec la plupart des élus locaux de droite.
Ce que nous reprochons principalement à la gauche de Mitterrand et de Jospin, c’est le fait d’avoir sciemment conservé un chômage de masse, parce que celui-ci est l’arme la plus efficace pour flexibiliser le monde du travail.

Mettre en concurrence les enfants esclaves du Tiers Monde avec les salariés occidentaux, voilà “l’ouverture libérale” à laquelle nous contraignent certains dirigeants de gauche, si nous prenons en compte les décisions prises, au lieu d’en rester aux discours de campagnes.
Les Verts et le PCF font une grave erreur en acceptant de facto l’essentiel de cette politique.

Sous-financer les Services Publics, pour en dégoûter les usagers et préparer ainsi le terrain des privatisations à venir, cela n’est pas une politique de gauche ! Et pourtant, le gouvernement Jospin a commis cette erreur grave.
Appliquer le Plan Juppé, et privatiser progressivement la Sécurité Sociale, cela n’est pas une politique de gauche.
Donner au FN, l’accès aux médias audiovisuels, pour augmenter ses scores électoraux et ainsi diviser la droite, pour permettre à Mitterrand d’être réélu en 1988 : cela n’est pas acceptable pour des antifascistes.
Les politiques néo-coloniales menées dans le Tiers Monde sont également révélatrices d’une perméabilité idéologique entre une partie de la gauche et la droite.
Alors oui, nous mènerons des luttes avec des militants de la défunte gauche plurielle, mais notre appréciation du bilan de l’action gouvernementale de Jospin demeurera négative.